Nous portons rarement attention à notre respiration car c’est un processus automatique. En même temps, nous constatons que la plupart des gens ne respirent pas correctement et que cela a des conséquences sur la santé. Nous verrons donc l’importance de la respiration dans notre vie, le fonctionnement de ce processus naturel et les différentes façons de respirer.
1. La respiration, c’est la vie
Toute notre vie dépend de notre respiration. Si l’on ne respire pas, on meurt. C’est pourquoi respiration et vie sont intimement liés. Pour mémoire, on ne peut vivre que quelques jours sans eau. Sans nourriture, on peut tenir quelques semaines voir quelques mois. Mais sans air, on ne survit que quelques minutes.
Les anciens yogis avaient bien conscience de l’importance de la respiration et c’est pourquoi il est dit dans le Hatha Yoga Pradipika : « la vie est la période entre une respiration et la suivante. Une personne qui respire à moitié vit à moitié. Celui qui respire correctement acquière le contrôle de son être entier. »
1.1 Des respirations pour la vie
C’est pourquoi on dit aussi en Yoga que l’on a un certain nombre de respirations qui nous sont allouées pour notre vie. Ainsi, on dit que celui qui respire lentement a une longue vie et on dit que celui qui respire vite a une courte vie.
Personne stressée
Il y a une grande part de vérité dans cette idée. En effet, une respiration rapide est synonyme de tension, de peur, de soucis et de stress. Nous connaissons les conséquences de telles émotions sur notre mental et notre physique : une mauvaise santé et certainement une vie plus courte.
Personne relaxée
A l’inverse, une personne qui respire lentement est une personne relaxée, calme et en bonne santé et elle a de bonnes chances de vivre plus longtemps. Pourquoi cela ?
1.2 Les bienfaits d’une respiration lente
D’abord parce que lorsqu’on a une respiration courte et rapide, les parties inférieures des poumons ne sont pas ventilées correctement. Cela crée un terreau fertile pour les développement des microbes et des maladies qui entrainent une détérioration de l’état de santé.
Alors que lorsque l’on a une respiration lente, les poumons sont mieux et plus remplis, donc mieux ventilés. Cela évite le développement des microbes et des maladies et favorise donc une bonne santé.
Une autre raison qui montre que la vie s’allonge lorsque l’on respire lentement et profondément c’est le massage du système digestif par le diaphragme. Lorsque l’on inspire, le diaphragme descend et cela a pour effet de comprimer les organes du système digestif. En les comprimant, les organes sont purgés du sang qui peut stagner dedans. En relâchant cette compression, on obtient par conséquent un apport de sang frais et donc un apport d’oxygène à ces organes digestifs.
Au contraire, lorsqu’on a une respiration rapide et superficielle, ce massage ne se produit pas de façon optimale. On a donc pas ou peu d’apport en sang frais et en oxygène et cela peut être vecteur de maladies. Ce n’est bien sûr pas la raison principale de maladie mais c’est un facteur parmi d’autres.
En effet, une respiration superficielle entraine une diminution du niveau d’oxygène dans le sang et cela peut entrainer à la longue des dysfonctionnements dans les systèmes circulatoires, digestifs et nerveux. Ceci car l’efficacité de ces différents systèmes est dépendante d’organes en bonne santé et donc bien oxygénés.
Ces quelques exemples nous montrent bien comment une respiration insuffisante peut avoir des répercussions négatives sur notre santé avec des conséquences sur notre vie quotidienne.
Pour bien comprendre cela, il nous faut comprendre le fonctionnement de la respiration.
2. Comment fonctionne la respiration ?
Il est important de comprendre ce processus car cela nous permet ensuite de corriger nos mauvaises habitudes respiratoires. La respiration se fait grâce au diaphragme. Il se contacte à l’inspire et se relâche à l’expire.
On peut voir les poumons comme deux sacs à la fois très souples et très solides. Ils peuvent se gonfler et se contracter énormément. Il sont entourés sur leur parties supérieures et sur les côtés par la cage thoracique. Leur partie inférieure est constituée par le diaphragme. Les poumons sont donc insérés dans une sorte d’enclos rigide, la cage thoracique, et avec une partie inférieure plus flexible : le diaphragme.
2.1 L’inspiration
Les poumons s’adaptent à la forme de cet enclos. Si la côtes s’écartent et que le diaphragme descend, cela fait que le volume de la cage thoracique augmente. Les poumons s’adaptent à la forme de cet enclos qui a augmenté en volume et ils se gonflent. L’inspire se produit.
2.2 L’expiration
A l’inverse, lorsque la cage thoracique se contracte et que le diaphragme se relâche et donc remonte, le volume de la cage thoracique diminue. Cela créé un espace plus restreint qui comprime les poumons. L’expire se produit alors.
3. les différentes méthodes respiratoires
On divise habituellement le mécanisme respiratoire en trois parties :
- la respiration abdominale ou respiration basse
- la respiration thoracique ou intercostale ou intermédiaire
- la respiration claviculaire ou respiration haute.
3.1 La respiration abdominale
Il s’agit du mouvement du diaphragme et de la paroi externe du ventre. A l’inspire, le diaphragme se contracte et donc s’abaisse. Cela comprime les organes digestifs et a pour effet de pousser le ventre en avant. Dans ce mouvement, la cavité thoracique s’agrandit vers le bas et ainsi les poumons se gonflent.
Lorsque le diaphragme se relâche, il remonte, ce qui produit une diminution du volume de la cage thoracique et donc une compression des poumons. C’est ce qui produit l’expiration.
C’est une respiration très efficace car elle permet d’absorber un maximum d’air avec le moindre effort possible.
3.2 la respiration thoracique
Elle se fait par le mouvement des côtes. La cage thoracique s’ouvre sur les côtés puis vers le haut par contraction musculaire. Le volume de la cage thoracique augmente et les poumons se gonflent : l’inspire se produit.
Quand les muscles se relâchent, le volume de la cage thoracique diminue, les poumons sont compressés, ce qui génère l’expiration.
La respiration thoracique
C’est une respiration un peu moins efficace en termes d’apport d’air et d’oxygène que la respiration abdominale et elle nécessite une bonne maitrise des muscles intercostaux.
3.3La respiration haute ou claviculaire
C’est une respiration qui se fait au niveau des épaules et des clavicules à l’inspire comme à l’expire. Elle se produit par exemple lorsque l’on pleure et que l’on renifle en même temps. C’est une respiration qui demande beaucoup d’efforts quand elle est faite volontairement et qui est peu efficace en termes d’apport d’air et d’oxygène.
3.4 La respiration yogique
La respiration yogique ou respiration complète, c’est la combinaison de ces trois types de respiration en un mouvement harmonieux. Elle permet une respiration optimale. Et c’est cette respiration que l’on souhaite développer lors des cours de yoga et dans notre vie quotidienne car seule la respiration yogique peut donner le maximum d’amplitude à la respiration et donc donner un apport maximum d’oxygène à notre corps. Un corps bien oxygéné est un corps en bonne santé.
Voilà pourquoi le yoga propose des pratiques liées à la respiration. Ces pratiques sont nommées pranayama. Notez qu’il existe des respirations de base à maîtriser avant d’aller plus loin dans la pratique.
Les pranayamas dont nous verrons dans un prochain article la définition et quelques exemples, sont systématiquement pratiqués dans nos cours. Que ce soit lors du travail postural ou de façon spécifique pendant un temps donné. En général 5 à 10 minutes en début ou en fin de cours.
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